Programme

Format de l’école

L’école doctorale internationale francophone d’été en études genre BruLau, édition Cité du Genre est un espace de formation et d’échanges scientifiques pour les doctorant·e·s qui adoptent une perspective de genre dans leur travail. Les objectifs de l’école sont les suivants :

  • Éprouver l’interdisciplinarité propre aux études sur le genre ;

  • Approfondir les connaissances et réflexions tant théoriques que méthodologiques en études genre ;

  • Échanger avec des chercheur·e·s plus expérimenté·e·s ;

  • Participer à un réseau de jeunes chercheur·e·s francophones à l’échelle internationale ;

  • Valoriser sa recherche dans le monde académique et au-delà.

Les activités se déroulent en français et se déclinent en quatre formats : des grandes conférences, des ateliers du genre, des séances de mentorat « en tête à tête » et des sessions professionnelles.

Les grandes conférences réunissent des expert·e·s reconnu·e·s sur des sujets d’actualité dans les études genre francophones.

Les ateliers du genre constituent le cœur de l’école doctorale. Ils permettent à chaque participant·e de bénéficier d’une discussion en profondeur d’un écrit remis préalablement. Chaque discussion, d’une durée de 45 minutes, se déroule en petit groupe sous la direction d’un·e expert·e reconnu·e internationalement. Les doctorant·e·s en début de thèse peuvent remettre un projet de thèse, mais il est préférable d’envoyer un écrit de recherche : une communication à présenter à un colloque, un article scientifique ou un chapitre d’ouvrage en cours d’élaboration ou un chapitre de thèse encore en écriture. Une fois le programme arrêté, les participant·e·s devront choisir les ateliers auxquelles elles/ils participeront comme auditeur·rice. Tout·e·s les participant·e·s à un atelier doivent lire les textes proposés. Le contenu des ateliers sera donc précisé en fonction des papiers de recherche soumis par les différents participants.

Les séances de mentorat permettent aux participant·e·s d’échanger en tête à tête avec les enseignant·e·s présent·e·s moyennant inscription préalable et durant un temps limité (10 minutes). Ces sessions “speed dating” permettront aux participant·e·s de bénéficier d’un suivi personnalisé et de poser leurs questions dans un cadre plus individualisé.

Les ateliers méthodologiques permettront des discussions sur des thèmes d’intérêt général pour tout·e doctorant·e en études genre.

En dehors de ces temps de travail et d'échanges scientifiques, seront proposées des activités sociales et culturelles qui permettront aux participant·e·s de l'école d'été de découvrir l'univers et le travail de plusieurs artistes. Ces activités offriront des temps de convivialité et d'échanges informels.

 

Grandes conférences

1. Identités de genre et activités sportives en débat (mardi 11 juin 2024)

À la veille des jeux olympiques de Paris, cette conférence interroge la manière dont les recherches sur le genre se sont invitées dans l’espace sportif pour questionner les liens entre biologie et identité de genre. Comment les « contrôles de sexe » témoignent-t-ils de nouveaux rapports de domination dans les compétitions sportives. En quoi le muscle fabrique-t-il le sexe ? Comment les questions liées au « sexe biologique » et à la « différence de sexe » se sont inscrites dans les politiques sportives pour la promotion de l’égalité. En mobilisant les outils de la socio-histoire et de la sociologie, ces interventions invitent à penser la façon dont la recherche universitaire éclaire les politiques sportives et leurs effets sur les personnes concernées par ces débats.

Anaïs Bohuon (Faculté des Sciences du sport, Université Paris Saclay)

Madeleine Pape (Institut des sciences du sport, Université de Lausanne)

2. Violences de genre : les corps sous le regard médical (mercredi 12 juin 2024)

L’histoire de la sexualité comme l’histoire des corps a amplement révélé le rôle des médecins dans la fabrique de la « normalité » corporelle ou sexuelle.  Dans cette conférence, l’histoire et la sociologie sont convoquées pour évoquer la violence des rapports qui s’observe derrière l’apparente neutralité du regard médical.  Quels enjeux sociopolitiques se cachent derrière l’élaboration de figures repoussoir - la nymphomane, le castrat, par exemple - par les discours médicaux ? Comment la « norme gynécologique » participe-t-elle aux violences gynécologiques, et quelles sont les conditions de possibilité de ces dernières? En faisant dialoguer les disciplines, il est question de comprendre comment les violences de genre s’immiscent dans les relations et pratiques médicales d’une société donnée. 

Nahema Hanafi (TEMOS, Université d’Anger) 

Aurore Koechlin (Cetcopra, Université Paris I, Panthéon Sorbonne)

3. Militantisme et stratégies de résistance : penser le lien entre recherches et société civile (jeudi 13 juin 2024)

Comment combiner engagement féministe dans la société civile avec une approche critique des sciences sociales ? Comment mobiliser les outils analytiques forgés à l’université pour contribuer aux débats dans la société ? Comment réagir aux critiques mobilisant une rhétorique anti-genre sans tomber dans la polémique ? Cette conférence entend faire dialoguer philosophie et sociologie politique et montrer la diversité des modes de résistance tant en recherche qu’au sein des alliances établies avec la société civile. 

Hourya Bentouhami (ERRAPHIS,  INSPE Université de Toulouse Jean Jaurès) 

Alexandre Ana (Programme Marie Skłodowska-Curie, Université Libre de Bruxelles) 

 

Ateliers méthodologiques

1 - Écritures et positionnements féministes dans le monde de la recherche 

2 - Cisnormativité dans les études de genre : éclairages épistémologiques et éthiques des études trans - Clément Moreau, psychologue à Espace Santé Trans et Louve Zimmermann, coordinatrice en santé à Acceptess-T

3 - Publier dans une revue en études de genre (Clio, Femmes, Genre, Histoire; Travail, Genre et Sociétés; Sextant; Nouvelles questions féministes;...)

 

Activités sociales et culturelles

Performance : Projet « The Bird » de Jules Ramage, en collaboration avec Gauche (mardi 11 juin en soirée)

Le projet The Bird s’inscrit dans la continuité du projet Faille(s), développé en 2022 pour dévoiler les logiques de réaffirmation du genre imposées par l’administration pénitentiaire aux femmes en détention. Dans le projet Faille(s), un groupe de travail constitué des femmes détenues et de chercheuses ont élaboré des cartes d’entraide pour exprimer leurs stratégies de soin/auto-soin et de résistance. Gauche, autrice et performeuse, est choisie comme « porte-parole » de ce groupe pour porter un témoignage à la fois individuel et collectif, profondément politique dans le projet The Bird. Filmée, elle performe anonymement son propre journal d’incarcération où elle a rassemblé les histoires de ses co-détenues et d’elle-même.

Le programme complet des activités sociales et culturelles reste à venir. 

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